Une vérité qu’on ignore

Une alarme insuffisante

Il existe en France une expression très intéressante: “au royaume des aveugles, les borgnes sont les rois”, suggérant que ceux qui sont plus au courant des choses, sont ceux qui ont le plus de pouvoir et peut-être même la capacité de régner. Si une chose a été prouvé ces dernières années, c’est que ce vieil adage est erroné. Car ceux qui savent, ceux qui sont au courant de ce qu’il se passe sur notre bonne vieille planète Terre, ne sont pas les personnes qui ont le pouvoir de changer quoi que ce soit à la direction que nous prenons. On situe la naissance de la science de l’écologie à la Renaissance, c’est à dire au 16ème siècle et c’est lors du 17ème siècle que les scientifiques prirent conscience des conséquences que pouvaient avoir une exploitation trop soutenue des ressources naturelles de la Terre sur le monde entier. Cela fait donc maintenant plus de quatre siècles que l’on en parle et pourtant, les choses n’ont jamais été aussi graves. Les gens qui ont vu ce qui allait arriver si on ne changeait rien à nos habitudes destructrices n’ont rien pu faire et les gens au pouvoir, si parfois ils leur prêtaient une oreille discrète, se contentaient d’émettre quelques vagues remontrances avant de signer un contrat pour aller déforester une forêt de plus. Et c’est encore le cas aujourd’hui. Ceux qui voient ne sont pas ceux qui ont assez de pouvoir pour faire une quelconque différence.

Des gens égocentriques

Et pourtant, nous en parlons encore et encore, que ce soit à la télé ou la radio. Nous prévenons les gens et leur donnons des conseils qui pourraient ralentir notre propre auto-destruction. Alors pourquoi est-ce que les choses ne changent pas. Nous pourrions arguer qu’il est bien trop tard à présent et que nous sommes sur une pente savonneuse qui n’aura qu’une chute comme fin; mais d’un point de vue scientifique, il serait encore tout à fait possible, si ce n’est de remonter la pente, d’arrête notre chute et de poursuivre un état plus ou moins de stabilité. Mais cela demanderait à chaque pays, à chaque citoyen, de poursuivre cet effort commun en sacrifiant sans doute leur bonheur matérialiste personnel. Plusieurs faits rendent cela impossible. En premier lieu, l’incapacité aux gens d’imaginer qu’une telle chute soit possible. Nous parlons ici de la destruction même de notre planète qui est vieille de millénaires ! C’est une chose qui semble infaisable par son ampleur et que les gens pensent donc être impossible. En second lieu, chaque pays est différent et donc leurs ressources sont différentes. Les solutions apportées seraient donc différentes elles-aussi. Certains sont trop pauvres pour mettre en place des mesures écologiques radicales et d’autres sont trop peuplés pour pouvoir gérer toute leur population. En troisième lieu, il est beaucoup trop facile pour n’importe qui d’entre nous de nous dire que nous pouvons laisser ses problèmes à la génération suivante qui sera mieux équipée pour faire face. Qu’à un moment donné, quelqu’un de génial trouvera la solution et que la question sera réglé. Une échappatoire tellement simple et assez réaliste quand nous sachons que beaucoup d’étudiants se penchent sur la question aujourd’hui même solution Somme toute, beaucoup d’entre nous semblent pencher vers cette idée sans même vraiment s’en apercevoir ou bien l’admettre.